Il a été souvent reproché aux adeptes de cette musique de prêcher des valeurs satanistes censées pervertir une jeunesse vue comme naïve et influençable. Dans un dossier enquêtant sur la question, le magazine Hard Force, remarquait que de tels préjugés ne sont pas nouveaux dans l'histoire de la musique:
"La musique depuis qu'elle existe et dès qu’elle s'écarte un peu des sentiers battus, est une cible de premier choix. Bien avant le metal, le blues et le rock ont subis les foudres des intégristes parce que, quand on est pas comme tout le monde, on est vite pris pour un fou ou pour un sataniste[...]Depuis ses débuts, le metal traîne une image sulfureuse et joue avec, même si parfois le jeu lui échappe pour faire celui des conservateurs de tout poil. ".
Si certains groupes peuvent parfois se prendre au sérieux avec le satanisme (notamment Deicide, Morbid Angel ou Emperor par exemple), la grande majorité des groupes ne les prennent en fait que comme des éléments de folklore ou de fantastique sans aucune croyance. Par ailleurs, bon nombre d'autres groupes de metal n'y font tout simplement jamais référence.
Le plus souvent, le satanisme n'est utilisé que comme simple symbole culturel de rébellion sociale (et non religieuse). Ainsi beaucoup de fans arborent des symboles sataniques (pentacle de Satan par exemple que voici :
- Spoiler:
) sans réellement adhérer sérieusement à ce genre pratique religieuse. Le magazine hard force soulignait, à ce propos, certaines implications métaphoriques, derrière ces apparentes références pseudo-sataniques un niveau de lecture qui n'est pas toujours bien saisis par certains croyants qui les prennent au premier degré. En effet, dans une certaine logique métaphorique, explique le magazine, Dieu représente le pouvoir, l'ordre social établi, les normes conservatrices et patriarcales. Or, utiliser de tels symboles est une façon provocatrice de bousculer certaines habitudes conformistes et normatives. Il arrive aussi que les références au satanisme soient utilisés explicitement pour cibler la religion ou plus exactement les dogmes religieux, là aussi sans toujours adhérer sérieusement au satanisme. C'est notamment le cas d'un groupe comme Slayer. Il s'agit souvent à travers ce genre de provocation de choquer les croyants, mais aussi d'attirer l'attention sur certains de ses aspects jugés négatifs tels que le dogmatisme irrationnel et oppressif de certaines croyances, l'intolérance, les abus sur mineurs, les guerres de religion, l'inquisition et les crimes commis au nom de la foi au cours de l'histoire. A cet égard, la critique de la religion s'avère un thème récurrent dans ce type de musique. Or, certains intégristes religieux vont parfois, jusqu'à amalgamer une critique à un appel aux meurtre.
Plusieurs mouvements fondamentalistes chrétiens sont donc entrés en croisade contre cette musique, l'accusant d'avoir des accointances avec le satanisme. Un certain nombre d'ecclésiastiques se sont ainsi attaqués de façon très virulente au hard rock et au heavy metal. Il y a eu de nombreuses publications à caractère pamphlétaire aux titres que Fabien Hein juge « aussi hilarants qu’inquiétants » de la part notamment des télévangélistes américains ou du religieux canadien Jean-Paul Régimbald, qui ont pris au pied de la lettre cette imagerie et ont accusé des groupes comme Black Sabbath, Iron Maiden, Kiss, Mercyful Fate, Judas Priest, Led Zeppelin, Mötley Crüe, Ozzy Osbourne, Alice Cooper, Slayer et W.A.S.P. de satanisme à cause de leur tendance à évoquer des thèmes occultes dans leurs paroles. Ces intégristes s'inquiètent donc de l'impact de ces groupes sur la jeunesse. Leurs accusations s'avèrent en fait exagérées car aucun des groupes mentionnés n'adhère sérieusement au satanisme. En revanche, certains de ces groupes critiquent parfois sérieusement le dogmatisme et le puritanisme religieux en utilisant parfois volontairement des références satanistes dans le seul but de provoquer. Certains parmi eux sont pourtant même de confession chrétienne comme Alice Cooper, le fondateur du shock rock, ou Tom Araya, le chanteur de Slayer connu pourtant pour ses textes virulents contre les religions.
Il y a également une autre tendance, plus officielle cette fois, qui a vu le jour avec des organismes tels que le PMRC aux Etats-Unis qui établit des listes de chansons « à proscrire » selon qu’elles évoquent divers phénomènes, dont le satanisme. Le PMRC est notamment à l’origines des autocollants portant la mention « Parental Advisory Explicit Lyrics ». Un autre organisme, français cette fois et dépendant des plus hautes instances de l’Etat, se montre virulent à l’encontre du heavy metal : la MIVILUDES qui a édité un ouvrage où sont véhiculés les préjugés habituels dont ce genre est victime (on peut y lire par exemple des phrases comme ; « la musique metal, qui reste extrêmement violente et véhicule des thèmes puisés dans les interdits sociaux (sexe, mort, le Mal, Satan), se rapproche beaucoup plus directement du satanisme. »
Il existe aussi des amalgames entre nazisme, satanisme et gothisme qui sont propagés par une partie des média, par des ecclésiastiques n’ayant pas de réelles connaissances du sujet comme Benoît Domergue (Le sociologue Fabien Hein dénonce d’ailleurs la stratégie offensive du clergé de dénigrement systématique à l’égard de la musique)voire par certains auteurs, notamment Jacky Cordonnier et Paul Ariès.
Voila pour le métal un style de musique que j'aime beaucoup et donc pour moi il fallait que j'en parler merci a tous d'avoir lu cette article encore une fois très long . Bisous a bientôt
- Spoiler:
Mer 26 Oct - 15:39 arnold0