Voilà une nouvelle, presque une petite histoire! Je ne lui ai pas trouvé de titre, alors si vous en trouvez, allez-y!
"Qu'est-ce que... Quoi?
-Quelle réaction, dis-je. Tu as fait dans l'originalité, comme d'habitude...
-Tu veux vraiment faire ça? Mais... c'est prohibé!
-Comme si cela ne nous était pas familier..."
Jean. C'est lui qui m'entraine dans ses embrouilles. Moi, Arthur. Arthur Leroy. Mon frère est une tête brulée. Cette fois, il compte s'emparer du Grah-leuleu.LA relique indienne d'Annah Jones, celle qui occupe mes pensées... et mes draps...
"Bon, c'est d'accord, Jean, dis-je."
Cela me permettra de la voir... Je vais essayer de lui parler. En récupérant la relique, bien entendu...
Je m'extasiais tandis que l'une de mes géniales idées germait dans mon cerveau.
"Votre altesse, on barrit à la porte. Un certain sir occidental, Leroy d'Eboah Arthur du comté de l'Osselet.
-Faites le entrer, je vous prie M. Perman."
La bonne se fit entendre dans les escaliers par le plus jeune des deux frères. Elle ouvrit.
"Arthur Leroy d'Eboah? Je suis Shû, votre hôte."
La princesse s'est présentée à moi comme étant Shû Perman, sa propre bonne. "Elle est bien bonne..." me dis-je en pouffant. Elle veut jouer? Elle veut voir si je viens la courtiser en tant que prétendant avide de richesse et de pouvoir ou en tant qu'homme honnête... Elle cherche chaussure à son pied, mais ça peut être difficile, on ne devine pas bien sa pointure...
"Je vous remercie de cet accueil, belle dame."
La belle, rougissant, se cacha le visage et me pria de la suivre.
"La princesse cherche son complément. Peut être seriez-vous celui qu'elle attend? me dit-elle.
-Il se pourrait... répondis-je, en la dévisageant avec insistance.
-Avez vous des proches en Inde? questionna-t-elle en ignorant mes regards.
-Pas en Inde. Mais je suis venu vous dire que mon frère convoite le grah-leuleu de la princesse."
En un intervalle de temps extrèmement court, son visage vira du bleu au vert au rouge, puis redevint blanc comme un linge.
"Qu... qu'avez-vous dit??
-Je préviens seulement. Mais il n'est pas sûr d'y arriver.
-Mon Dieu... Il fallait me prévenir plus tôt!! Gardes!!"
Là, elle a gaffé... je vais l'aider.
"Ne vous mettez pas dans cet état, princesse, votre teint risque d'en prendre un coup.
-Que... comment savez-vous que...?
-Votre beauté et votre charisme, même devant un aveugle vous ne passeriez pas inaperçue. Hum... C'est une déclaration bien décevante que j'ai faite là!!
-N... non, c'est très touchant, je n'ai pas l'habitude que l'on me déclare flamme... Surtout une flamme venant d'un pair occidental!
-C'est là, princesse, que mon habit et mon timbre de voix sont trompeurs!
-Comment cela?
-Je ne suis qu'un manant. Ou non, je suis plutôt un voleur. Oui, un voleur cherchant à ravir le cœur d'une beauté à nulle autre pareille, que j'ai cernée au premier regard, ce regard qui m'a ensorcelé. Votre relique et votre cœur ne font qu'un, mon frère cherche à le voler sans se douter de sa véritable apparence et de sa valeur inestimable..."
La princesse devint écarlate.
"Je... oh! Comment réagir à cela? Mon cœur me pousse vers vous mais ma raison me retient! Mon cœur me dit de vous aimer, et que l'âme sœur est furtive, ce que vous êtes en cet instant, de cela je suis certaine! Mais ma raison me dicte nos rangs, nos lois et nos sangs qui diffèrent! Que faire?! Quelqu'un peut-il me venir en aide?
-Qui d'autre que vous serait apte à vous comprendre? N'écoutez que vous même, oubliez votre cœur, votre raison et votre âme! Laissez votre corps guider vos pas et vous verrez que son choix sera le bon.
-Soit! Mon corps vous a choisi, et que bien m'en fasse! Mais quel est votre vrai nom?
-J'ai pour prénom Arthur et mon nom est Leroy. Quand à vous, Shû et Annah sont des pseudonymes. Me trompe-je?
-Non point, je n'ai pas de nom mais je me prénomme Guenièvre. Voulez vous de moi?
-J'en conviens que oui, je serai un bon mari et un époux fidèle.
Nous partîmes pour l'Osselet. Jean, capturé, se retrouva pauvre et sans terre, tandis que la légende du grah-leuleu parcourut les âges et modifié au gré des époques.
FIN